La visite de Donald Trump en Israël

Lors de sa visite de deux jours en Israël les 22-23 mai 2017, le président Trump n'a rien dit ou fait en faveur d'une paix juste et durable entre Israël et la Palestine.

D'abord, il n'a pas renoncé au déménagement à Jérusalem de l'ambassade américaine alors que cela est proscrit par le Conseil de sécurité des Nations Unies et que ce mouvement risquerait de provoquer une flambée de violence dans la région (voir L'ambassade des États-Unis à Jérusalem ?). 

Ensuite, il n'a pas prononcé une seule fois les mots «solution des deux États» pendant sa visite (1). 

Quant aux résolutions du Conseil de sécurité qui rappellent les droits des Palestiniens sur leur pays (voir De la Résolution 465 à la Résolution 2334), il en avait dit en 2016: «Nous ne pouvons pas continuer de laisser Israël être traité avec un dédain et un irrespect aussi complets» (2).

Enfin, il a nommé comme ambassadeur en Israël un curateur de faillites nommé David Friedman qui n'a aucune expérience des relations internationales et de la diplomatie, mais qui est très anti-palestinien (3). 

  • Friedman a publiquement appelé Jérusalem la «capitale éternelle d'Israël», cela en violation d'une longue série de résolutions du Conseil de sécurité (242, 338, 446, 452, 465, 476, 478, 1397, 1515, 1850, 2334,...). 
  • Le 22 mai 2017, il a participé à la cérémonie israélienne qui fête la prise de l'est de Jérusalem en 1967 et son annexion en 1980 par la Basic Law: Jerusalem, Capital of Israel.
  • Il est le président des American Friends of Bet El Institutions, Bet El étant une importante colonie israélienne en Palestine, établie en violation des résolutions du Conseil de sécurité qui traitent de la colonisation.
  • Il est opposé à l'instauration d'un État palestinien, cela, de nouveau, en violation de la position des Nations Unies, mais aussi de la quasi-totalité des pays du monde. Cela a mené cinq anciens ambassadeurs des États-Unis en Israël à manifester leur opposition à sa nomination en écrivant dans une lettre ouverte que son refus public de la solution des deux États le rend «inapte à la position» (4).

(1) Raf Sanchez, «Israeli settlers cheer as Donald Trump ends his trip without mentioning Palestinian state», The Telegraph, 23 mai 2017.
(2) Raf Sanchez, «Donald Trump hails 'rare opportunity' for peace in Middle East as he arrives in Israel», The Telegraph, 22 mai 2017.
(3) P. Beaumont, J. Borger, «Donald Trump's Israel ambassador is hardline pro-settler lawyer», The Guardian, 16 décembre 2016.
(4) Corky Siemaszko, «David Friedman, Trump's Pick for Israel Ambassador, Regrets Past Comments», NBC News, 16 février 2017.

jaquet.org